mercredi 17 octobre 2012

L’humanitaire, la nouvelle cage dorée de Valérie Trierweiler?

Valérie Trierweiler a-t-elle fait le deuil du journalisme? Après de nombreuses polémiques autour de son rôle, la première dame semble avoir eu une révélation: elle fera de l’humanitaire.


Alors qu’elle accompagnait le président à Kinshasa pour le 14e sommet de la francophonie, la compagne de François Hollande a pu visiter des hôpitaux et rencontrer des enfants de la rue victimes d’abus.

Les yeux rougis par l'émotion, elle commente alors ces échanges au journaliste de RTL: "Quand on voit que des enfants sont en danger de survie, le reste ne compte pas".

François Hollande a jugé de son côté que sa compagne pouvait être "utile", validant semble-t-il cette nouvelle orientation, loin de l'affaire des tweets et des polémiques parisiennes. Valérie Trierweiler chercherait-elle à à restaurer son image auprès des Français?

En fait, ce n’est pas la première fois que la première dame s'implique dans le secteur caritatif. Elle avait déjà déclaré fin septembre vouloir “porter les valeurs" incarnées par Danielle Mitterrand en devenant ambassadrice de la Fondation France Libertés.

Ne pas faire de l’ombre à François Hollande... sans jouer les potiches

En France, l’engagement des premières dames dans des fondations relève d’une tradition. Plus consensuelle, Bernadette Chirac avait ainsi créée une fondation "Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France".

Pourtant, il est toujours surprenant -pour ne pas dire gênant-de voir que l’humanitaire représente souvent un faire-valoir pour les personnalités publiques (le statut d’ambassadrice de l’Unesco de Laeticia Hallyday ne l’a-t-elle pas aidée à gagner un capital sympathie précieux pour décrocher des contrats avec Optic 2000?).

L’engagement dans des causes (accès à l’éducation, droit de la femme) de la compagne d’un président permet par ailleurs à celle-ci de conserver une indépendance -évidemment toute relative- sans faire de l’ombre à son conjoint.

Sans passer pour une potiche, elle peut ainsi adoucir l’image du chef d’Etat, en mettant en scène son engagement. Un rôle qui serait sans doute sur mesure pour Valérie Trierweiler, même s’il confirme, une fois de plus, qu’il est difficile pour une compagne de chef d’Etat d’agir ou d’être visible en dehors de la scène caritative.

“Les enfants de la rue, c’est un peu la tarte à la crème des femmes de présidents, notamment africains", juge ainsi un humanitaire.

L’intention de la première dame est évidemment louable: sa notoriété ne sera pas de trop pour alerter sur les atteintes aux droits de l’Homme en RDC. Reste à savoir si cette cause sera plus qu'un faire-valoir, et quels actes concrets suivront, au-delà de visites ponctuelles devant les caméras.

Source : http://www.youphil.com/fr/article/05783-francophonie-kinshasa-rdc-humanitaire-hollande-valerie-trierweiler?ypcli=ano